Juillet

Dérive

Après la pluie revient le beau temps, parait-il. Cela veut dire qu’il faut bien qu’il pleuve, au bout d’un moment. Pas de bol pour le festival des Bonnes Herbes, évènement ethnobotanique du week-end à l’Aquascope. Toute la journée les nuages font un concours de celui qui exprimera au mieux son chagrin humide. Trempés comme des soupes, les bénévoles tiennent pourtant la barre très haute. L’expo se fignole indéfiniment, de nouvelles choses se rajoutent à l’interminable liste de choses à faire… je me noie dans un verre d’eau –de pluie.

Approche le crépuscule. Les nuées se taisent. Elles semblent imploser, dessinant une onde de choc toute plissée autour de l’emplacement du soleil. Lumière magique dans 5-4-3-2… mais non, les couleurs se font désirer. Elles se pomponnent derrière le rideau de coton céleste.
Enfin, le soleil se montre. Il déborde dans la fissure entre nuages résistants et horizon. Sa lumière éblouissante dégouline dans le lac. Une flottille de bulles à la dérive m’intrigue, partant à la conquête du miroir de l’étang. Assez (même très) vite, ma batterie abandonne la partie. J’en cherche une autre dans mon sac de toute urgence : vide également. Les couchers de soleil sont parfois plus beaux quand on ne les regarde pas à travers un viseur…

PS. : Les taches qui parsèment le bas de l’image ne sont –pour une fois- pas sur mon capteur, ce sont des gerris à la surface ! ^.^

Photo du 01/07 : Challenge une photo par jour, photo 182/365.

Copyright : Ambre de l’AlPe

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