Juillet 2021
Read MoreL'Heure des Carrousels
Les prés fleuris ne sont plus qu'un fouillis mordoré. Au pied des longues tiges sèches trempées par les averses, dissimulées par la haute assemblée frémissant au vent, toute une multitude de vie bigarrée s’épanouit encore. Des trèfles roses et blancs – et à quatre feuilles ! –, des chicorées sauvages qui tendent haut leurs longs cous couronnés de bleu, des petites touffes de lotier jaune vif. Quelques molènes, dont les premières fleurs aux étamines mauves éclosent d'un coup, décorant leur support longiligne comme des boules de Noël. Quelques aigremoines, moins imposantes, mignonnes et échevelées.
Vous les connaissez, j'en suis sûre. Vous savez bien, cette plante qui, une fois la floraison achevée, envoie ses graines se coller à vos pantalons, pulls, cheveux et autres choses scratchables. C'est petit, poilu, et incroyablement adhésif ! Naturellement, il ne s'agit pas juste d’un plan fourbe des plantes pour nous embêter, ... c'est simplement leur moyen de disséminer leur descendance. En l'occurrence, utiliser les animaux comme stratégie de dispersion s'appelle la zoochorie.
Les plantes sont très inventives... il y a bien sûr celles qui n'ont besoin de personne : l'autochorie, c'est le fait de disperser ses graines soi-même. Certaines vont jusqu'à faire exploser leurs fruits pour projeter leur progéniture le plus loin possible ! Plus connue, l'anémochorie est le fait de profiter du vent, tel le pissenlit avec ses petits parachutes... ou, dans le Far West, des buissons entiers, qui roulent dans le désert au gré des courants. Certaines utilisent l'eau... (l'hydrochorie) et il en existe même qui se servent du feu (la pyrochorie) !
Après ça, allez encore dire que l'état végétatif est une histoire de légumes...
Challenge une photo et quelques mots par jour : 189/365 - 8 juillet
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