365, Une Photo par Jour

Feux Sans Artifices

"Tu t'en vas ? -Je vais faire une photo, parce que j'avais dis que j'essayais le challenge une photo par jour, cette année. Et en fait, j'en ai pas fait encore aujourd'hui. ... Je pourrais encore laisser tomber, c'est le premier jour. ... Mais bon !" Bref, je tente de me lancer dans le challenge "2017, une photo par jour", à la suite de Fabien Dubessy dont vous pouvez voir l'album ici > http://www.facebook.com/586058588087373/photos/?tab=album&album_id=1223080101051882 . Si je m'y tiens, je ferai au moins une photo par jour cette année, si possible pas trop mauvaise, et je la préparerai pour la partager ici (site internet et facebook). Si j'ai internet, je la publierai probablement dans la foulée, sinon, ce sera un peu moins régulier et il y aura quelques images groupées... Je ne promets rien, sinon de tenter d'essayer ! Photo 1 : Feux sans artifices Alors voilà. J'aurais voulu faire quelque chose d'incroyable. La lune, en croissant doré, était magnifique, face à la lumineuse Vénus. Mais pas moyen de composer avec les éléments à ma disposition. Des fois, l'inspiration s'éclipse. Je suis montée un peu, descendue, j'ai erré, ça ne servait à rien. Alors j'ai regarder les graminées givrées qui scintillaient à mes pieds. Je me suis assise par terre, j'ai expérimenté, je me suis perdue dans des rêveries de tiges emmêlées qui n'aboutissaient à rien, et puis j'ai laissé tombé. Alors j'ai eu une illumination : dans la simplicité, pourquoi ne pas fixer une des flammèches qui dansent dans mon poêle ? L'image collerait bien à ce début d'année célébré autour d'un feu chaleureux dans le brouillard glacé. Mais non. J'ai failli allumer un feu, faire une mise en scène vite fait sans trop de motivation, ... et puis je me suis dit que, zut : une photo par jour, c'est un défi. Mais pas une corvée ni une énième façon de se déguiser. Autant faire une photo toute simple, qui témoigne de la réalité de cette journée, plutôt que de monter quelque chose de toute pièces qui avec un peu de chance fera joli. Alors j'ai levé le nez, et, devant chez moi, j'ai vu les étoiles au dessus des silhouettes décharnées des arbres tendus vers le ciel. -Et là, je me suis rendue compte que l'objectif qu'il me faudrait pour faire ce qui me venait en tête m'attendait sagement à 30min de route. Un souvenir sans prétention, à la belle étoile sous la couverture rapiécée de la forêt hivernale. Un Joyeux Nouveau Cycle à tous, que cette nouvelle année soit riche, de rencontres, de projets, d'avancements. Que l'essentiel soit là :) Challenge 2017 - Une photo par jour, photo 1/365

Quercus Symbiosis

Depuis longtemps cet arbre m'attirait. Inspiration, refuge, vieux sage, il est un peu tout à la fois dans la forêt alentour. Se fondre en lui l'espace de quelques instants est un honneur. Première image d'une probable série, je ne suis largement pas allée au bout de mon idée : l'esprit de contradiction de ma télécommande, le froid, les randonneurs, et ma carte mémoire pleine ont finalement eu raison de ma motivation. PS. : Si vous aussi vous avez en tête de faire des (auto-)portraits dans la nature dans des tenues étranges, sachez que dans environ 80% des cas, aussi isolé que soit le lieu, aussi improbable que soit le moment, aussi rudes que soient les conditions, quelqu'un débarque à un moment clé. Je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas d'explication rationnelle (!) (Ce qui peut amener, solution 1 : à se désinhiber totalement et finir sa séance devant un public souvent intrigué / solution 2 : à se planquer ou se figer, tentant de ne faire qu'un avec le décor -chance ici, c'était le sujet même de la session- et attendre que la population hominidée s'éloigne avant de songer à ré-entamer un mouvement. ... Je suis plus adepte de la seconde...!) Photo du 02/01 : Challenge une photo par jour, photo 2/365.

O

O O. N’est-ce pas la forme la plus captivante ? Elle peut aussi bien symboliser le néant, zéro ; que contenir le tout. Et ne demande-t-on pas à d’entourer la bonne réponse ? "Dérivant à travers l'espace, posés sur la carapace de la grande tortue, se trouvent quatre éléphants géants sur les épaules desquels repose le disque monde." Étrange légende que celle du disque monde. Je ne peux jamais m'empêcher d'y songer en observant ces bulles d'univers. Le Monde s’intègre dans une goutte, et la goutte à son tour devient un monde… J’avais déjà erré un jour entre ces multiples joyaux nés de la dernière pluie. En voici ma légende… : « Vaisseaux miniatures en provenance d'une autre dimension, ébauches de planètes naines, sphères parfaites nées de la dernière pluie... Les perles d'eau semblent chacune un cosmos tout entier. Défiant la gravité, ces nouveaux mondes s'affranchissent des règles physiques pour flotter librement, un temps, dans l'espace. Joyaux scintillants qui lévitent et s'évitent. Billes qui se croisent sans s'entrechoquer. Et si elles s'effleurent, elles fusionneront pour donner naissance à un nouveau monde... » Photo du 03/01 : Challenge une photo par jour, photo 03/365. Copyright : Ambre de l'AlPe

Tangentes

C’est beau, quand même, l’eau. Sans même avoir bu un coup, sans déboires, la regarder filer me mets dans tous mes états : une forme d’hypnose, fascination étrange qui marche aussi avec le feu –et les écrans, parfois. Elle se coule du soleil à l’ombre, se faufile, se défile, sa vie semble ne tenir qu’à un fil ténu, …qui finalement rejoint toute une pelote, saute un rocher, se fond dans la masse coulante comme si de rien n’était ; se la coule douce un moment, avant de profiter de foncer droit dans le mur… et se couler en dessous pour mieux remonter. Ce doit être quelque chose, d’être à l’état liquide. Photo du 04/01 : Challenge une photo par jour, photo 04/365. Copyright : Ambre de l’AlPe

Pilou face

Aujourd'hui, je voulais faire une photo d'oiseau. Manque de bol, ma patience s'est envolée avec les premières rafales, en même temps d'ailleurs que la plupart des volatiles environnants. Je tiens à féliciter au passage les photographes animaliers, qui font pour l'instant preuve de bien plus de persévérance que moi (!) Après une heure de vagabondage et d'attente en espérant l'illumination, je me suis rapatriée sur un spécimen un peu particulier : lui, là-haut, c'est Pilou. Alias Jean-Jacques, Jean-Pie ou Geon-pie. Pilou, c'est un peu la mouette dans Gaston Lagaffe, m'voyez ? C'est celui qu'on retrouve sur la table à faire tomber l'assiette qui protège le dernier bol de semoule quand on a le dos tourné, qui va avec ferveur défendre ses 10cm² de territoire dans le vestibule en plein milieu du passage, qui va voler de piquet en piquet poursuivi par un chat bondissant plus qu'intéressé, qui va protéger bec et griffes ses trois graines contre les chiens / félins / poules / humains et tout autres êtres à proximité. C'est à la fois la mascotte, le 'chien' de garde sans peur et sans reproche, et celui qui va vous chier dans les bottes au sens propre -enfin du coup à nettoyer quand même. Bref, il a la force, mais il ne sait pas encore trop de quel côté il est. J'ai hésité mais tant pis : aujourd'hui, juste une photo pour rire un peu. Parce que dans la vie, vous l'aurez sans doute remarqué, les adultes ont tendance à être bien trop sérieux. Photo du 05/01 : Challenge une photo par jour, photo 5/365. Copyright : Ambre de l'AlPe

Chevalier Pompon

"Ca pique c'matin, il fait -5 ! - -12 en ressenti, avec le vent. -Tout va bien... On fait quoi ? -On va récolter des panais. [...] -C'est cet aprem' qu'on aura le plus chaud, entre 15 et 16h. ... Il fera 1." Bref, ça a commencé fraîchement. A 16h, le sol était même encore carrément gelé, finalement. Mais le vent a fini par s'essouffler, et les oiseaux sont revenus. Un peu timidement, puis de plus en plus aventureux, et de plus en plus nombreux. Evidemment, ils ont remarqué l'intrus, cette forme doudounesque encapuchonnée qui n'avait rien à faire au pied de leur buisson. Mais après quelques cris d'alerte, ils ont fini par l'accepter, tant qu'elle restait immobile. C'est les mésanges à longue queue qui ont été les plus curieuses, avec leur excès de mignonitude concentré en une sphère de plumes voletante. Photo du 06/01 : Challenge une photo par jour, photo 6/365. Copyright : Ambre de l’AlPe

Dance of Fire – Call of the Snow

Danse du Feu – Appel de la Neige alias Queen of the Anarchists Aujourd'hui, on a élu la Reine des Anarchistes par tirage au sort ; l'absence totale d'abus lors du scrutin a été validée par un système sans faille : la galette des rois. Ah euh, j'ai mélangé des systèmes ? Ouvrir grand les bras au feu en le remerciant pour sa chaleur… en dansant pour faire venir la neige, ça peut paraitre contradictoire. Que nenni, les flammes nous ont envoyé une pluie de cendres duveteuses pour nous faire patienter, qui ressemblent à s’y méprendre à de froids flocons… Photo du 07/01 : Challenge une photo par jour, photo 7/365. Copyright : Ambre de l’AlPe

Mise en place du Décor...

J'espère ardemment qu'à la fin de l'année, je me moquerai du moi de ce début janvier : certes il y a des jours ‘avec’ et des jours ‘sans’, c'est normal. Mais avouons-le, j'ai plutôt tendance à enchaîner les jours ‘sans’ (!) Vous connaissez peut-être ce moment ou vous avez l'impression de toucher du bout du doigt quelque chose, ou vous sentez que vous y êtes presque. Ou quasiment presque. Ou presque quasiment presque. Ce moment, où, généralement, le cosmos, le hasard, Dieu, ou tout autre nom donné à l'univers en tant que système ordonné, décide qu'il faut intervenir pour interrompre le processus. Que ce serait évidemment trop simple. Ce moment donc ou, par exemple, un promeneur surgit dans les bois pendant une séance portrait à l'instant où les protagonistes entrent en connexion avec l'inspiration du photographe. Eh bien je découvre que c'est tout à fait similaire en "affut" : ce moment où l'animal qui apparait soudainement et vient vous voir avec entrain, brisant le silence et la tranquillité environnante, s'avère être le fidèle et brave chien des copains ou, peut-être encore mieux en observation de passereaux, mon adorable chat qui semblait pourtant ne jamais s'aventurer à plus de 100m de son point de ralliement pour envies papouillesques et alimentaires. En résumé, je vais faire ce que je peux afin de m'améliorer. Photo du 08/01 : Challenge une photo par jour, photo 8/365. Copyright : Ambre de l'AlPe

Solitary Shell

Des paroles -qui n'ont rien à voir- me tournent dans la tête : "Prépare toi petit garçon Elle s'ra longue l'expédition Et même si on n'en revient jamais vivant Il faut marcher Droit Devant" (extrait de "Droit Devant", des Cowboys Fringuants) ... Encore. Et encore. Pourtant, il me semble plutôt être du genre à tout faire pour éviter de filer droit sur les routes tracées. Entre tangentes et détours, retours et louvoiements. Mais bon. Après tout, toujours avancer, ça colle bien. Cette boule de plumes est venue me saluer alors que j'étais en route pour tenter un auto-portrait. Finalement c'est elle qui m'a captivée, davantage que l'idée de me mettre en scène. Seule dans les ronces, à voleter entre les épines dans la lumière grisonnante du jour mal réveillé. Droit Devant : http://www.youtube.com/watch?v=GfebsssgraA (je suppose que le lien fonctionne, ma connexion lunatique refuse de me laisser vérifier) Photo du 09/01 : Challenge une photo par jour, photo 9/365. Copyright : Ambre de l'AlPe

Don't Panic

10/01 : making of.

Dance Until We Die

"'Cause I'm a native crazy man I hold my freedom in my hand I'm a dreamer, I'm a shaman I'm connected to the land. [...] So if you need someone's permission To live your life just like you wanna You have it, here, I give it to you" ... (Omnia, Dance until we die) Après mes mésaventures matinales, il me restait différentes options : - voir le verre à moitié vide : pleurer - voir le verre à moitié plein : rire - voir le verre à moitié plein de whisky - boire le verre - se noyer au fond du verre - renverser le verre histoire qu'il soit tout vide - ... Des fois, j'ai l'impression que le sort s'acharne un peu sur moi. Mais je pense qu'en fait, dans le fond, j'ai beaucoup de chance. Alors mieux vaut rire, non ? (!) Photo du 10/01 : Challenge une photo par jour, photo 10/365. Copyright : Ambre de l'AlPe

Qui va lentement...

Fable Ce soir, c'est un modèle inhabituel qui a posé pour moi. Tout d'abord un peu timide, elle a vite repris ses aises... Je ne pense même pas qu'elle en ait bavé. Déjà la nuit, pas d'appareil et pas d'image. Woups ! Expérimentations macro nocturnes avec l'appareil de Julie ( http://julieoftheworldtree.blogspot.com/ ), mon appareil étant toujours en séchage (hors du sachet de riz ;) ) ; merci à elle. Photo du 11/01 : Challenge une photo par jour, photo 11/365. Copyright : Ambre de l'AlPe

Cellules

Ce soir, le vent souffle. Un vent chaud, étrange, comme un voile d'air tendu devant l'hiver pour le masquer un peu. Une accalmie tempétueuse dans le tsunami de froid. Mais le vent du Sud, avec sa douceur apparente, apporte souvent derrière lui une traîne de pluies cinglantes... Dehors, dans les sous-bois, les feuilles tremblent. Les rares résistantes encore accrochées à leurs perchoirs lâchent prise l'une après l'autre. Le tapis déjà à terre se rassemble par vagues. De temps à autre, une forme solitaire légère comme une plume profite des rafales pour s'enfuir à tire d'ailes. De plus près, les squelettes des feuilles mortes dessinent des cellules. Pas de celles qui enferment et renferment ; plutôt de celles qui s'ouvrent et dessinent la trame de la vie. Pour boucler le cycle sans fin et redonner l'image de vie après la mort... Ou plutôt des vies pour continuer la Vie. Photo du 12/01 : Challenge une photo par jour, photo 12/365. Copyright : Ambre de l'AlPe

Parenthèse : Mères Veillent

Vous vous souvenez peut-être de la photo du 13 janvier, perdue dans le cosmos intersidéral pluridimentionnel labyrinthique des technologies virtuelles…. La voici : après extraction d’un dossier inexistant, bugs, rebugs, un logiciel ‘périmé’ a fini par accepter de me transformer un fichier ‘corrompu’ en quelque chose de visible au format ‘jpg’. Petite parenthèse, donc. Le temps d’une attente lumineuse entre deux arbres… Combien sont les êtres dont les contours se mêlent ? A l’orée du bois, chacun veille. Pour sa vie, celle de la Forêt, celles des futures vies en devenir… Car les merveilles sont partout. Même si trop souvent les parents le taisent… Photo du 13 janvier : challenge une photo par jour, photo 13/365. Copyright : Ambre de l’AlPe

Babylone - L'An Fer

On a passé bien des ères... l'âge de pierre, le temps du bronze... je pense même que des âges d'or sont derrière nous. Nous voici maintenant arrivés à l'an fer. Années froides et mécaniques, technologies technocratiques automatisées, ou le sombre métal a envahi même la musique. Je ne suis pas toujours dans la Nature. Souvent, il est vrai. Mais de temps à autres, je me retrouve à me perdre dans des errances citadines... : "Sérieux ça donne ça ?! On dirait une image de synthèse ! - Oui, c'est ça qui est marrant. - Mais tu peux pas publier ça ! - Bin pourquoi ? - Bin parce que t'es Ambre de l'AlPe ! C'est pas la nature ça !" C'est peut-être dans la nature de l'Homme de se dénaturer... J'ai forcé mon appareil récalcitrant à prendre cet image avec un objectif dont les réglages se font entièrement manuellement. Sinon pour l'instant, il refuse de se remettre à mon service, ma tentative de noyage a laissé des séquelles. Je songe a lui faire entamer rapidement une thérapie. La photo d'hier réapparaîtra un jour prochain, avec un peu de chance ! Pour l'instant mon disque dur a décidé de faire quelques siennes également. (La journée a commencé ainsi : "Aujourd'hui, je suis énervée. Appareil photo en attente de réparation, ordi qui rame occupé depuis plus de 13h à vérifier mon super disque dur à 327€ sur lequel je mets mes photos actuellement. Photos inaccessibles pendant la durée de la vérification / réparation qui a bien l'air partie pour une semaine. Vérification lancée parce que l'album de mes images d'hier a disparu dans un espace-temps connu du dieu-démon de l'informatique seul. Album irrécupérable sur la carte mémoire parce que j'ai coupé les photos au lieu de les copier pour la rendre plus vite à sa propriétaire. Carte mémoire utilisée parce que j'avais peur qu'il y ait soucis en utilisant la mienne sur un appareil d'une autre marque. Appareil utilisé parce que le miens attend toujours son miracle. La boucle est bouclée. " Mais tout va mieux ; enfin je crois. Et rien n'est grave !) 14/01 : Challenge une photo par jour, photo 14/365 Coyright : Ambre de l'AlPe

S'enraciner

La neige se fait attendre. Tout autour, les collines semblent blanches : la nôtre fait barrage, protégée des flocons par une barrière invisible qui ne maintient pas le gel à l'écart. Les grands arbres dépouillés attendent leur manteau scintillant. Ici, le froid s'empare petit à petit des êtres, l'on se tasse, on s'immobilise, on prend racine. On se rapproche peu à peu de l'état végétatif. Mais souvenons-nous des dires de Tesson : [...] J'ai vu des êtres sanguins plus morts que les hêtres pourpres !" (Je complèterai la citation plus tard... l'idée d'une recherche de mon livre dans le noir par -glaglaquelquechose°C me démotive un peu, j'avoue. C'est peut-être le manque de sève dans le tronc, allez savoir.) 15/01, Challenge une photo par jour : photo 15/365 Copyright : Ambre de l'AlPe

Soul Mates

Âmes soeurs Le vent marche à pas feutrés dans la forêt cette nuit. Comme un animal invisible, une entité méconnue qui parcourrait les bois nocturnes à toute vitesse, bondissant entre les arbres , faisant craquer les feuilles à des dizaines de mètres d'écart. Comme si un 'quelque chose' pouvait se matérialiser n'importe où, n'importe quand. Dans la tourmente froide du vent du Nord, les pins dansent comme des roseaux géants. Ils chantent, grincent, craquent, émettant une mélopée curieuse, à la fois paisible et inquiétante. Leurs longs troncs vibrants se mêlent dans des chorégraphies biscornues, tandis que leur tête oscille, aiguillée par les rafales. Dans cette valse élémentaire, certains se rapprochent, d'autres s'éloignent. Ces deux là, aux singulières formes champignonnesques, s'élèvent et chancellent ensemble. Photo réalisée avec l'appareil de Baptiste (> http://500px.com/baptistegerbet), grand merci à lui. Photo du 16/01 : Challenge une photo par jour, photo 16/365. Copyright : Ambre de l'AlPe

Elémentaire

Revenir à la base. A la base, il n’y avait rien. Pas de Terre, pas d’humains, pas de fioritures, peut-être même pas d’Univers, allez savoir. C’est tout récemment que le dernier écran plat, les centrales nucléaires et les chaussures à talons sont devenus indispensables à une vie décente et bien ordonnée. Alors, l’espace de quelques instants, seulement revenir à ce qui se rapproche le plus de ce ‘’rien’’ qui contenait déjà la possibilité de tout. C’est simple ; fondamental, élémentaire. Ressentir le froid, le vent, se souvenir de ce que c’est -sans déguisement de bonhomme michelin multicouches. Profiter de ce moment choisi et regarder les genêts onduler. …Avant de revenir à l’état actuellement d’avancement post-rien. Et d’en profiter aussi. Qui sait, peut-être qu’après, il n’y aura plus rien. "Tout ça a commencé il y a plusieurs années Alors que mes ancêtres étaient obnubilés Par des bouts de papier que l'on appelait argent Qui rendaient certains hommes vraiment riches et puissants Et ces nouveaux dieux ne reculant devant rien Étaient prêts à tout pour arriver à leur fins Pour s'enrichir encore ils ont rasé la terre Pollué l'air ambiant et tari les rivières Mais au bout de cent ans des gens se sont levés Et les ont avertis qu'il fallait tout stopper Mais ils n'ont pas compris cette sage prophétie Ces hommes là ne parlaient qu'en termes de profits" Les Cowboys Fringants, Plus Rien. 17/01 : Challenge une photo par jour, photo 17/365 Copyright : Ambre de l'AlPe

Coup de Pinceau

Il est bien tard pour publier, beaucoup d’entre vous dorment sans doute déjà. Mais demain matin, je pars pour le festival Images et Neige à Cluses (ou vous pourrez d’ailleurs me retrouver de vendredi à dimanche :) ) et ce sera peut-être encore plus compliqué. Je disais donc : Un coup de pinceau dans la végétation endormie. Une éclaboussure de couleur dans les teintes sépia. Connaissez-vous l’histoire du rouge-gorge ? Celle que l’on raconte aux enfants sur les sentiers… C’était il y a bien, bien longtemps, un temps où tous les arbres avaient des feuilles en hiver. Le grand chêne était si fier de sa belle parure. Et le bouleau avec ses jolies ramures vertes sur ses branches d’argent… Et le hêtre, le châtaigner, … En ce temps là, un tout petit petit oiseau fatigué se retrouvait tout seul alors que l’hiver approchait. Tous ses compagnons étaient partis vers de chaudes contrées, mais, trop faible, il n’avait pu les suivre… Et le froid qui arrivait, vif, cinglant, mordant… Le tout petit petit oiseau alla demander leur aide aux arbres pour survivre à ces longs mois gelés : « Chêne, chêne, toi qui est si beau, si grand … Dis, ne voudrais-tu pas me faire un abri ? Je serai bien au chaud, blotti entre tes larges feuilles ondulées ! » Mais le chêne était bien fier, et c’est un « Non ! » retentissant qui poussa l’oiseau frigorifié à chercher plus loin. Le froid se faisait encore plus vif, encore plus mordant. Grelottant, il tenta sa chance auprès du hêtre, puis du châtaigner, du pommier, … mais toujours et encore, la réponse restait invariablement la même : « Non. » Vous comprenez bien, un oiseau, c’est envahissant, ça fait du bruit, ça chante, c’est salissant… Désespéré, le tout petit petit oiseau tout gelé voleta finalement jusqu’à une forêt de conifères. « Dis sapin, ou toi, le pin… est-ce que je pourrai m’abriter dans vos branches pour l’hiver ? J’ai si froid… -Pauvre petit oiseau ! Bien sûr, mais tu n’auras pas bien chaud… Nous n’avons que de pauvres aiguilles à t’offrir… » Mais l’oiseau était si heureux que, le cœur tout réchauffé, il passa l’hiver à sautiller entre les aiguilles. C’est depuis ce temps là que les feuillus, punis, perdent leurs feuilles en hiver, alors que la plupart des conifères les conservent… C’est aussi depuis ce temps là qu’une espèce de tout petits petits oiseaux, dont l’ancêtre avait malgré tout bien eu le temps de prendre froid, a la gorge toute rouge ! En espérant que vous aussi, vous trouverez votre arbre ! 18/01 : Challenge une photo par jour, photo 18/365 Copyright : Ambre de l’AlPe

Propagation Cristalline

Au départ, cette image était vouée à être appelée simplement "Imagée Neige", en lien avec l’après-midi d’installation au festival du presque même nom (Images et Neige > http://www.imagesetneige.com). Mais à force de la regarder, je me laisser happer par ces formes qui semblent croître exponentiellement, grimper, s’élargir, partir à l’assaut de l’univers macroscopique. Les bordures translucides en expansion s’enroulent, figées dans leur carcan de glace. Circonvolutions rigides, comme coincées dans un moule invisible et tentant de s’en défaire ; elles font un compromis entre les lignes droites et les courbes, avec une façon toutes à elles d’arrondir leurs angles. (Bon, la fatigue joue peut-être quelque peu, aussi.) 19/01 : Challenge une par jour, photo 19/365 Copyright : Ambre de l’AlPe

Ramparts

Remparts Je n’ai pas résisté à un nouvel appel de la neige. Les montagnes sont là, attirantes, si près et pourtant temporellement inaccessibles dans mon référentiel actuel. En changeant de point de vue, les fragments glacés se font cimes, falaises, forêts, murailles, remparts. La neige a élevé haut ses défenses pour parer les coups du soleil. Elle a profité d’un froid pour se bâtir des barrières et s’ensevelir sous une carapace de cristal. Pourtant son armure illusoire s'effrite déjà, prête à s’effondrer, vouée à fondre… 20/01 : Challenge une photo par jour, photo 20/365 Copyright : Ambre de l’AlPe